Collections permanentes

Plus de 5 ans après la commémoration du bicentenaire de la naissance de Christophe-Philippe Oberkampf, le musée repense entièrement son discours et son expérience de visite. Du XVIIe siècle jusqu’à nos jours, des confins de l’Inde à notre société contemporaine de plus en plus mondialisée, les toiles de Jouy sont racontées au fil de l’histoire artistique, économique, sociale et technique des indiennes et des cotonnades imprimées. Retraçant l’aventure hors norme d’un industriel en avance sur son temps, cette nouvelle présentation s’attache à comprendre les enjeux d’une époque annonciatrice du monde d’aujourd’hui.

Fondée à l’initiative de Christophe-Philippe Oberkampf (1732-1815), un indienneur d’origine germanique, la manufacture de Jouy est active entre 1760 et 1843. Sa production connait un immense succès. L’origine de cette réussite ? L’impression de toiles pour l’ameublement et l’habillement d’une qualité supérieure à tout autre manufacture, tant au niveau artistique que technique. Venu en France au moment de la levée de la prohibition de l’impression des étoffes, Oberkampf mène ses affaires avec talent et discernement. La trajectoire peu commune de cet entrepreneur fait de ce simple ouvrier immigré, un des pionniers de l’industrie qui bâtit en quelques décennies une des trois premières entreprises de France. Outre les 30 000 motifs extrêmement variés élaborés à Jouy, un type de toile retient particulièrement l’attention – les toiles historiées – que tout le monde désigne aujourd’hui sous l’appellation « Toile de Jouy ». Bénéficiant d’une reconnaissance internationale, ces dessins en camaïeux assurent la postérité de la Manufacture Oberkampf. En témoignent les nombreux artistes, éditeurs textiles et designers qui, dès la fin du XIXe siècle, reproduisent ou s’inspirent des dessins et des techniques d’impression de Jouy. Copiée, réinterprétée, recyclée, retravaillée… La Toile de Jouy devient au XXe siècle un des arts décoratifs les plus ancrés dans les mémoires collectives. 

Le nouveau parcours de visite investit tout l’étage du château de l’Églantine pour présenter plus de 150 œuvres issues des collections du Musée de la Toile de Jouy. Certaines d’entre elles sont exposées pour la première fois au public. D’autres proviennent de dons récemment faits au musée, notamment grâce au soutien de l’Association des Amis du Musée de la Toile de Jouy qui permet d’enrichir régulièrement les collections. 

Le musée a confié le graphisme de l’exposition à l’illustratrice et éditrice Audrey Sedano, qui par son trait vivant et vibrant apporte une touche de modernité au nouvel accrochage. Le parcours est entièrement traduit en anglais pour mieux accueillir nos visiteurs étrangers, avec le concours de Caroline Legrand, spécialiste franco-britannique du patrimoine textile. 

Avec ce nouvel accrochage de multiples expériences de visites et d’apprentissage seront proposées au public. Ateliers pour enfants ou en famille, conférences, visites contées, cours d’histoire des arts décoratifs pour le jeune public, le musée met tout en œuvre pour que le visiteur puisse pleinement pénétrer l’univers des Toiles de Jouy. Le détail de la programmation est consultable sur le site internet du musée.

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Communiqué de presse